La fulgurante hausse des taux d’intérêt sur les dettes souveraines des pays de la zone € (à laquelle j’ai consacré un long thread hier) a semé un début de panique à la BCE, qui a réuni en catastrophe son Conseil des gouverneurs.
[2] Après cette réunion la BCE a :
- promis « une certaine flexibilité »
- chargé ses équipes [sic] « d’accélérer » la conception d’un nouvel « instrument antifragmentation » (?!?) pour lutter contre un écart trop important des taux entre pays du Nord et pays du Sud de la zone euro.
[3 ] Tout ceci :
- ne veut rien dire de précis
- témoigne de la panique des Gouverneurs de la BCE, qui en sont réduits, 20 ans après la création de l’euro, à « demander à leurs collaborateurs » d’imaginer en urgence la solution d’un problème insoluble !
[4] Derrière ces mots énigmatiques et ronflants, on ne voit guère se profiler que la reprise des achats d’obligations souveraines des pays du sud, au premier rang desquels l’Italie🇮🇹 et la France🇫🇷.
C’est-à-dire exactement ce que plusieurs États du nord, dont l’Allemagne🇩🇪, ne veulent plus à aucun prix !
[5] Malgré l’absence de résultat concret, Le Maire s’est félicité de cette réunion : « On voit bien que ce qui garantit le maintien de la croissance –qui est notre priorité–, le maintien de la création d’emplois, la capacité à financer la transition écologique, c’est la visibilité. »
[6] Et il a conclu que « la visibilité est le choix qui a été fait par la Banque centrale européenne, c’est le choix qui a été fait par Christine Lagarde, et cela me semble le seul choix sage ».
😂 LE MAIRE EST BIEN LE SEUL À VOIR DE LA « VISIBILITÉ » LÀ OÙ PERSONNE NE VOIT RIEN !