Les collabos

Samedi 11 février 2023

Quand le laxisme d’autrefois encourage la collaboration aujourd’hui.

Voici une fiche tirée d’un livre non paru de Laurent Brayard, Die Spinne, l’UE ou le IVe Reich européen, et l’histoire de François Chasseigne. A l’heure où les collaborateurs ukrainiens sont définis comme des héros par l’Ukraine et même la presse occidentale, tel Stepan Bandera, en voici un bien Français, qui fit seulement quelques années de prison et termina sa vie comme cadre supérieur dans une grande entreprise américaine…

François Chasseigne (1902-1977), journaliste et homme politique.

Il servit durant la Grande Guerre (1914-1918), et s’engagea en politique au Parti communiste (1921-1929). Il fut élu conseiller général de l’Indre, puis député d’Issoudun (1932), réélu (1936). Il fut un député communiste du PUP, Parti d’Unité Prolétarienne (1930-1937), puis de la SFIO étant devenu socialiste. Nommé maire d’Issoudun (1941-1944), il occupa plusieurs postes de propagande ouvrière du régime de Vichy entre 1941 et 1944.

Il fut nommé commissaire général du STO, le service du travail obligatoire qui envoyait des ouvriers français travailler dans des usines allemandes pour soutenir l’effort de guerre du Reich (janvier-mars 1944). Nommé Secrétaire d’État à l’Agriculture et au ravitaillement (mars 1944), poste qu’il occupa jusqu’à Libération de Paris et la fuite des collaborateurs en Allemagne (août).

Il fréquenta Otto Abetz ou encore le sinistre Lafont, truand qui était le chef tortionnaire de la Gestapo française. Lui même était un pacifiste convaincu, le paradoxe montré par Simon Epstein, de ces communistes ou socialistes qui tombèrent dans la collaboration. Il s’engagea dans la Milice française (juillet 1944), et dans la Franc-Garde de Darnand, membre de la LICA, l’ancienne LICRA (1936) et aussi membre de l’association « des Amis de la Waffen SS » (1944).

Arrêté par la Résistance (août 1944), il ne fut jugé qu’en 1948 échappant sans doute à la mort, l’épuration s’essoufflant à cette date.

Il fut condamné à une peine de 10 ans de travaux forcés, mais bénéficia de la loi d’amnistie de 1951. Emprisonné avec Charles Maurras, il se lia d’amitié avec lui, qui le surnomma « Jaurès ». Exclu de la SFIO (1945), il rejoignit le Parti socialiste démocratique (PSD), et fit une carrière comme cadre supérieur et attaché de direction chez le prestigieux constructeur automobile américain Ford. Il mourut dans un accident de voiture en 1977.

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