François Asselineau 🇫🇷 @f_asselineau
L’armée israélienne étant en difficulté face à l’Iran, il semble que Trump ait décidé
- soit d’intervenir massivement immédiatement,
- soit de faire une terrifiante démonstration de force afin de contraindre les autorités iraniennes à se plier aux exigences de Washington.
La présence militaire américaine se présente ainsi dans ses grandes lignes :
====
⚠️ 21 BASES DANS 12 PAYS AUTOUR DE L’IRAN
En temps normal, les États-Unis maintiennent des forces dans au moins 19 bases, situées en :
- Bahreïn
- Égypte
- Irak
- Israël
- Jordanie
- Koweït
- Qatar
- Arabie saoudite
- Syrie
- et dans les Émirats arabes unis.
L’armée américaine utilise également de grandes bases
- à Djibouti
- et en Turquie.
====
⚠️ 40.000 SOLDATS🇺🇲 SUR LE PIED DE GUERRE
Généralement, il y a environ 30 000 militaires américains dans la région.
Mais en ce moment, ce chiffre a augmenté à 40 000 militaires, dont une grande proportion est déployée sur des navires.
====
⚠️ UNE FLOTTE COLOSSALE, DONT BIENTÔT 3 PORTE-AVIONS ACCOMPAGNÉS DE LEURS GROUPES D’ATTAQUE
Selon Reuters, en raison de la guerre entre Israël et l’Iran, les États-Unis ont ordonné le déplacement du porte-avions USS Nimitz de la mer de Chine méridionale vers le Moyen-Orient. Il devrait arriver d’ici la fin du mois.
Il se joindra au USS Carl Vinson, qui se trouve déjà en mer d’Arabie avec les quatre navires de guerre de son groupe d’attaque.
Par ailleurs, le porte-avions USS Gerald R. Ford est en route pour l’Europe. Ce déploiement était planifié avant le début de cette nouvelle guerre, mais la présence de ce porte-avions et des navires de guerre qui l’accompagnent donnera au président Trump une troisième option pour contre-attaquer dans ce conflit.
La carte ci-dessous donne une indication du prépositionnement des principaux navires de surface de l’US-Navy, en Méditerranée, Mer Rouge, Mer d’Oman et Golfe arabo-persique.
Les sous-marins🇺🇲 lanceurs de missiles conventionnels et nucléaires n’y figurent bien entendu pas.
====
⚠️ UNE COUVERTURE AÉRIENNE MASSIVE ET PRÊTE AU COMBAT
La couverture militaire aérienne est également très impressionnante.
Au cours des derniers jours, les États-Unis ont dépêché au Moyen-Orient de nombreux chasseurs F-16, F-22 et F-35 (le nombre précis n’est pas connu).
Cet afflux massif de chasseurs s’est accompagné de l’arrivée d’une vingtaine d’avions ravitailleurs aériens, pour assurer leur ravitaillement pendant les combats.
Par ailleurs, 14 avions-cargos américains sont partis des États-Unis ce 21 juin au matin pour ravitailler Israël matin en équipements militaires.
« Last, but not the least », le Pentagone a confirmé que 6 bombardiers furtifs « B-2 Spirit Bombers » ont été prépositionnés sur la base militaire aérienne de Guam, au sud du Japon. Bien que positionnés dans le Pacifique nord, ces bombardiers ont le rayon d’action suffisant pour aller frapper l’Iran et revenir.
L’essentiel à savoir est que ces bombardiers furtifs B-2 sont les seuls à pouvoir être équipés pour transporter la désormais célèbre bombe GBU-57 « Massive Ordnance Penetrator », bombe américaine de près de 14 tonnes conçue pour détruire des cibles souterraines profondes (bunkers enterrés, silos, tunnels…) Selon les experts, cette arme pourrait être utilisée pour frapper le programme nucléaire iranien, notamment celui de Fordo.
====
CONCLUSION (provisoire)
▪️Trump va-t-il céder aux exigences d’intervention immédiate de Netanyahou ?
▪️Ou bien va-t-il actionner en même temps la carotte et le bâton, en terrorisant les autorités de Téhéran au point qu’elles acceptent la « capitulation sans conditions » ?
Peut-être ni l’un ni l’autre.
Beaucoup va dépendre du résultat des conversations que Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, aura avec Poutine à Moscou ce lundi 23 juin.
Il faut espérer que Poutine et Trump finiront par imposer une solution sans vainqueur ni vaincu, qui écarte la Guerre mondiale.