François Asselineau 🇫🇷 @f_asselineau
Comme le détaille Wikipedia ( https://share.google/hj1GG5P1tl83h02Ah), le "rebranding" est une stratégie marketing, perfectionnée aux🇺🇸, qui consiste à changer le nom d’une entreprise, d’une marque ou d’un produit, dans les cas suivants :
▪️« pour se repositionner en réaction à une perte de parts de marché »
▪️« pour dissimuler des pratiques douteuses passées »
▪️« pour se débarrasser de connotations négatives susceptibles de nuire à la rentabilité »
▪️« pour des situations d’urgence telles que des risques de faillites »
C’est exactement la situation désastreuse du parti macroniste en cet été 2025.
Certes et sans rire, il « revendique plus de 33.000 adhérents » (mais qui y met sa main à couper ?) https://leparisien.fr/politique/renaissance-revendique-plus-de-33-000-adherents-01-06-2025-HUM5STQDHBHDZJKT6OWPE5AK6I.php
Mais ce nombre de 33.000 a été annoncé après avoir longtemps fait croire au « mythe des 400.000 adhérents », soit une chute de -92%.
📉 Attal s’est emparé de ce Titanic pour s’en servir, pense-t-il, comme d’un tremplin pour l’Élysée en 2027. Il estime qu’il serait grand temps qu’il soit president à 38 ans, comme le fut son mentor en 2017.
Seulement voilà :
1)- il sait parfaitement que la France n’a plus aucune marge de manœuvre politique et budgétaire dans le triple cadre de l’UE, de l’euro et de l’OTAN, ce triple asservissement décisif qu’il refuse bien sûr de quitter.
2)- il n’a aucune idée de ce qu’il pourrait faire concrètement, si ce n’est lancer des âneries à la cantonade, qui font hausser les épaules à ceux qui y portent encore attention.
3)- il est personnellement plombé par son passé. Car même avec toutes les techniques manipulatoires que lui soufflent ses « communicants », il lui est bien difficile d’expliquer aux Français les merveilles qu’il pourrait faire demain, alors qu’il ne les a pas faites hier lorsqu’il était Chef du gouvernement.
Certes, beaucoup de Français sont crédules, mais il y a quand même une limite à la jobardise.
Face à une telle impasse, Attal a donc eu l’idée 💡 de changer le nom de son Titanic, selon la technique et les objectifs espérés du « rebranding », tels que je les ai rappelés plus haut.
Le problème est que cette idée est éculée puisque les dirigeants du parti macroniste ont passé leur temps à ça !
Il s’est en effet successivement appelé :
- « En Marche » (EM) en avril 2016
- « La République En Marche » (LREM) en septembre 2017
- inclus dans « Renew Europe » pour les européennes de juin 2019
- inclus dans « Ensemble » en novembre 2021
- transformé en « Ensemble ! Majorité présidentielle » pour les législatives de 2022
- « Renaissance » en mai 2022
- inclus dans « Ensemble pour la République » pour les législatives de 2022.
Tous ces changements de nom en l’espace de 9 ans donnent le tournis.
Ils confirment l’intuition que
➖ moins un parti politique a de convictions et de programme précis,
➕ plus il tente d’attirer le chaland avec un « rebranding » et un changement de « packaging » avant chaque échéance électorale.
Attal a donc décidé que son parti devait poursuivre cette course effrénée au changement de genre.
Il est vrai que le nom actuel, qui n’a pourtant que 3 ans d’âge, est déjà devenu impossible à porter. Loin de vivre une Renaissance, la France subit plutôt une interminable agonie.
Le nom complet du parti est d’ailleurs « Renaissance française et européenne ». Ce qui est d’un burlesque achevé après la soumission honteuse de l’UE à l’Oncle Sam, consacrée par l’accord Trump-Leyen sur les droits de douane qui a donné des hauts-le-cœur même aux européistes les plus acharnés.
CONCLUSION
Attal ne sait tellement pas quoi faire qu’il a lancé un appel à suggestion pour ce nouveau nom. On songe déjà à « Parti de la Dette », « Marche arrière » ou « SOS ».
Ces pitreries sont à mettre en regard de l’UPR, qui conserve les mêmes convictions, analyses et propositions, et donc LE MÊME NOM DEPUIS 18 ANS.
Nous, nous n’avons pas besoin d’en changer puisque TOUS les événements nous donnent raison.