🥵 LE GROS MALAISE DE LA PRESSE FRANÇAISE

Samedi 9 août 2025

François Asselineau 🇫🇷 @f_asselineau

Selon Wikipedia, le magazine Paris-Match « est considéré comme l’un des meilleurs médias au monde pour le photojournalisme ». Ça reste à prouver : il fait son gros titre du jour sur l’accident du "BOEING 747" Air India survenu le 12 juin.

Le journaliste qui a rédigé cet article aurait-il vécu dans une grotte, coupé du monde depuis 2 mois ? Car depuis le 12 juin, les médias du monde entier n’ont pas cessé de répéter :

▪️que c’était le crash d’un BOEING 787 DREAMLINER, le tout premier de l’histoire

▪️que cet accident risquait de poser un grave problème stratégique et financier à Boeing, déjà fort mal en point à cause des déboires du 737 Max, s’il s’avérait que le 787 Dreamliner, fleuron de sa gamme, souffrait lui aussi de failles de sécurité majeures.

Du reste, tout journaliste rédigeant un article sur le transport aérien devrait savoir

 que le Boeing 747 n’est plus fabriqué depuis 2022

 qu’à peine une demi-douzaine de compagnies aériennes l’exploitent encore pour le trafic passagers

 et qu’Air India a revendu ses 4 derniers 747 en avril 2024, voici plus d’un an.

https://share.google/lW8gzpfLDJ9NVdQTH

Le problème ne vient d’ailleurs pas seulement du journaliste, mais aussi du contrôle de tout ce qui est publié.

N’y a-t-il pas un ou plusieurs relecteurs chargés de vérifier chaque article, afin de vérifier s’il ne comporte ni faute de français ni erreur de fond ?

Et si ce relecteur existe, comment a-t-il pu laisser passer cette erreur énorme, répétée tout au long de l’article ?

Ce n’est pas tout : cet article a été publiée le 8 août 2025 à 18h58. Il n’est toujours pas corrigé ce samedi 9 août 2025 à 10h30, soit après 15 heures 30 de mise en ligne.

Cela signifie qu’il n’y a pas non plus de contrôle a posteriori de tout ce qui est publié.

⚠️GROS MALAISE

Certains pourraient trouver que tout ce qui précède est accessoire parmi tous les griefs que l’on peut adresser aux médias.

Il y a certes des sujets plus graves, mais les dysfonctionnements que je souligne ne sont pas des détails. Ce sont des symptômes : dans tous les médias français, et pas seulement Paris-Match, on ne compte plus les erreurs matérielles, informations tendancieuses, biaisées, fausses ou à moitié fausses, les syllogismes, parti-pris, raisonnements erronés ou confus, sans parler des fautes d’orthographe, de grammaire ou de syntaxe.

Cela témoigne d’un profond malaise dans la profession de journaliste. Le travail y est de plus en plus bâclé, la valeur ajoutée de plus en plus faible. Car les effectifs de journalistes sont de moins en moins nombreux à effectuer toujours plus de tâches. Et leur métier est de moins en moins rémunérateur.

En outre, ce sont souvent les journalistes les plus dociles, soumis aux diktats des actionnaires et des rédactions en chef, qui sont promus. Pas forcément les plus professionnels et talentueux.

Résultat ? Beaucoup de journalistes n’ont souvent ni le temps ni la possibilité matérielle d’approfondir la connaissance des sujets qu’on leur demande de traiter. Ils en sont réduits à faire un copié-collé des dépêches de l’AFP ou à se copier les uns les autres.

Et les effectifs sont si clairsemés que le travail est parfois confié à des stagiaires-étudiants, qui n’ont par définition pas encore le professionnalisme nécessaire.

⚠️CONCLUSION

Cela surprendra peut-être mes lecteurs, mais trop de journalistes m’ont confié « en off » leurs difficultés pour que je n’éprouve pas une certaine compassion à leur égard.

Combien aussi m’ont avoué qu’ils étaient les premiers à regretter la censure scandaleuse dont j’étais l’objet ! Mais qu’ils n’y pouvaient rien, d’autant plus que le « blacklisting » imposé par leur rédacteur en chef à mon encontre, se double parfois de la censure de mes analyses exigées par une « Société de Journalistes » infiltrée par l’extrême-gauche.

Pour toutes ces raisons, mon programme présidentiel prévoit

 de revaloriser le métier de journaliste

 et de mieux protéger leur indépendance.

= https://parismatch.com/actu/international/crash-dair-india-les-familles-exigent-la-publication-des-boites-noires-du-boeing-747-255374

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